Quand URBANIA m’a proposé d’aller sur la piste de ceux qui sont à la recherche de Réjean Ducharme, je me suis dit que ça devrait être une enquête facile et amusante. Débusquer les groupies, pister les fans finis et enquêter sur les raisons qui font que le mystère fascine tant, je ferais ça les doigts dans le nez qui voque.
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Cet article est tiré du magazine Spécial Anonymat paru en décembre 2014.
Aujourd’hui, on vous l’offre en souvenir de cet auteur immense.
TEXTE PASCAL HENRARD
ILLUSTRATIONS CAROLINE LAVERGNE
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La première fois que j’ai lu du Réjean Ducharme, je louais une petite chambre dans Hochelaga-Maisonneuve. On ne disait pas encore Hochelag, ni Ho-Ma. Pour tout mobilier, j’avais un matelas, une vieille radio et un piano. Je dois avouer que j’ai eu du mal à avaler L’Avalée des avalés. J’étais plus fasciné par le mystère qui entourait l’auteur que par son œuvre. Jeune con aux ambitions proportionnelles à mes certitudes, je venais de débarquer de Bruxelles pour vivre à Montréal. La littérature québécoise m’intriguait. Mais j’étais loin d’être happé par elle.
Réjean Ducharme est le plus célèbre anonyme du Québec. Vous ne l’avez pas vu dans le fauteuil de Pénélope McQuade et vous ne le verrez jamais à Tout le monde en parle. Mais votre prof de français vous a sans doute obligé à le lire, votre cousin a peut-être assisté à une de ses pièces, votre mère a vraisemblablement vu un de ses films et votre voisin connaît au moins une de ses chansons. L’auteur qui a secoué le milieu parisien de l’édition en publiant à 24 ans L’Avalée des avalés cultive le mystère depuis 1966. Qui est-il ? Où habite-t-il ? Existe-t-il vraiment ? A-t-il un vrai nom ? Un vrai visage ? Une vraie vie ? Autour de Ducharme, un mur de silence. Ses amis ne veulent pas le trahir, son éditeur désire le protéger et les journalistes respectent son vœu de vivre caché.
Rapidement, j’ai découvert que j’étais à un degré de séparation de l’objet de ma curiosité. Mon voisin a déjà loué une maison où Ducharme aurait passé des moments en compagnie de Gérald Godin et de Pauline Julien. Mon agent travaille avec une écrivaine qui conserve des lettres de lui. Mon filleul est copain avec le fils d’un réalisateur qui a fait un film sur lui. Un ami prof de littérature est très proche de son ancien éditeur. Mon ex-productrice est déjà allée chez lui. Bref, j’avais l’impression que les hasards et les coïncidences faisaient le travail pour moi.
J’ai vite déchanté. Au-delà des apparences, plus j’avançais dans mes recherches, plus je m’enfonçais dans un énigmatique labyrinthe dont je ne voyais pas la fin. J’ai commencé par les cercles universitaires. Dans le domaine de la littérature, c’est l’inverse des coulisses d’Écho Vedettes : on s’intéresse à l’œuvre avant de s’intéresser à l’homme. Je ne trouverais pas parmi mes nombreux amis et contacts littéraires une seule personne qui soit en quête de Ducharme. Il fallait que je tourne la page.
Chercher dans l’internet, c’est se perdre dans les suppositions. J’ai bien sûr trouvé à profusion des sites qui scrutent Réjean Ducharme, des études universitaires qui le décortiquent, des articles qui ne donnent pas de réponse, des reportages qui gardent le mystère vivant et quelques sites qui le cherchent. Mais plus j’engrangeais les informations, plus elles devenaient contradictoires.
J’ai vite lancé des perches autour de moi pour avoir un peu de jus à me mettre sous la plume. Un de mes correspondants les mieux plogués était à l’étranger. Un autre semblait avoir perdu la mémoire comme un témoin de la commission Charbonneau. Une proche de Ducharme m’a gentiment dit qu’elle n’avait rien à dire. Je n’arrivais pas à retracer la journaliste qui avait écrit une longue enquête sur lui. J’ai fini par demander à notre adjointe à la rédaction qui s’appelle Ducharme si on lui demandait souvent comment rejoindre Réjean. Même les archives de Radio-Canada qui regorgent pourtant d’entrevues et de reportages sur l’auteur ne voulaient pas m’ouvrir leurs portes : 404 – Désolé la page que vous avez demandée est introuvable.
Plus j’avançais dans mes recherches, plus j’avais l’impression de m’éloigner de mon sujet.
Les témoignages glanés ici et là me donnaient le sentiment que certains s’inventaient des rencontres avec lui. Mais lorsque venait le moment de répondre à des questions précises, il y avait toujours quelque chose qui les empêchait de parler, un manque de temps, un autre rendez-vous, un désintérêt soudain.
Ceux qui contribuent au mythe seraient-ils ceux qui en profitent ? Va savoir.
«Ma famille dit déjà que je suis un écrivain, que je vais être publié à Paris et je n’aime pas ça. Je ne veux pas que ma face soit connue, je ne veux pas qu’on fasse le lien entre moi et mon roman. Je ne veux pas être connu.» – Réjean Ducharme à Gérald Godin dans Maclean’s, 1966
Mathieu Arsenault, auteur, poète et créateur de t-shirts originaux (du genre « Louis Ferdinand Céline Dion »), est le premier à m’avoir répondu. En 2010, une rencontre improbable dans une taverne de l’Est de la ville avec le cinéaste André Forcier l’avait mis sur la piste de Ducharme. Les indices que le réalisateur de L’eau chaude, l’eau frette avait semés au cours de la soirée lui ont permis de dénicher l’adresse du loup et de sa tanière. Mathieu raconte son expédition dans son blogue doctorak-go.blogspot.ca. Il réfléchit surtout sur le culte d’un auteur qui vit caché. « On ne parle pas souvent de cette partie plus problématique du mythe ducharmien: le silence non comme refus de participer aux bassesses médiatiques à laquelle contraint la commercialisation de la littérature, mais le silence comme refus de reconnaître ce qui vient après, comme anti-vie littéraire », m’écrit-il. J’essayais de comprendre.
Mathieu Arsenault est parti en compagnie d’une amie explorer le quartier de Ducharme. Ils ont vu sa rue, ils ont photographié sa maison, ils ont observé sa cour. Ils ont vécu cette étrange fébrilité qui anime ceux qui sont sur le point de transgresser un règlement. Et puis ils ont continué leur chemin, laissant Réjean à sa tranquillité et Ducharme à son mystère.
De retour chez lui, Mathieu retrouve le bout de papier où il avait griffonné l’adresse exacte du célèbre quidam. Il se rend alors compte qu’ils n’avaient même pas examiné la bonne maison.
Comme si une force secrète préservait le secret de force.
Parmi mes nombreux contacts, une femme, qui m’a demandé de garder l’anonymat, a bien connu Réjean Ducharme. Peut-être le connaît-elle encore aujourd’hui. Elle ne m’en dira rien. « Je n’ai pas grand-chose à raconter », prétend-elle. Elle m’a tout de même avoué avoir été sollicitée plusieurs fois pour servir d’intermédiaire. Aucun des contacts qu’elle m’a donnés ne m’a répondu. Elle a toujours refusé de révéler les coordonnées de Ducharme. « Il a voulu la discrétion, ceux qui l’aiment doivent respecter son choix et je m’en voudrais de heurter sa sensibilité si grande » dit-elle. Je n’en saurai pas plus.
J’ai aussi échangé plusieurs messages avec Marie-Claire Blais, l’auteure d’Une saison dans la vie d’Emmanuel et d’une trentaine d’œuvres. C’est à elle que Réjean Ducharme consacre la dédicace d’Océantume en 1968 : “À Marie-Claire Blais, respectueusement comme à une princesse”. La célèbre écrivaine québécoise se trouvait à Paris lorsque je l’ai contactée. J’aurais voulu qu’elle me raconte la quête des curieux, l’envie de dévoiler la vérité, le besoin pressant de percer le secret. « J’éprouve une amitié admirative pour Réjean Ducharme et je m’attriste de ne pas l’avoir revu depuis si longtemps », me raconte-t-elle. Elle se rappelle leurs joyeuses rencontres, les moments rares, les lettres qu’ils s’écrivaient. Ces souvenirs tranchent avec le peu que j’ai pu apprendre sur l’énigmatique personnage. « Je comprends son silence et je respecte son mystère », précise Marie-Claire Blais. Elle parle encore de l’absence, de l’éloignement, du silence qui s’est installé entre des amis de longue date. J’aimerais comprendre la plongée dans l’anonymat, le mutisme social, le repli du monde. Elle me dit ce que tous ceux qui ont connu Ducharme disent : respect, confiance, choix. Je ne comprends toujours pas.
J’ai encore trouvé les traces du collectif d’artistes virtuels finlarmoiement qui a créé une étrange Commission sur la non-existence de Réjean Ducharme. Je ne suis pas certain de la véritable existence de ce collectif, mais j’ai réussi à retracer sur Facebook ses trois mystérieux membres. Sur leur site, on peut lire que le mandat de la Commission est « de mener une enquête et de présenter un rapport sur les différentes hypothèses concernant l’identité réelle de Réjean Ducharme et/ou (surtout) concernant sa probable non-existence. L’enquête devra également aboutir à des recommandations permettant au collectif finlarmoiement de trouver, au final, ce qu’il pourrait bien foutre avec tout ça. » Nulle trace du rapport ou des recommandations. Comme si ça « foutait » quelque chose. J’allais mettre un point final à mon texte lorsque Louis Rancourt, un des trois artistes, m’a répondu. Habité par l’étrange appel des personnalités multiples, Louis m’apprend au bout du fil qu’il participera dans quelques jours au festival littéraire Québec en toutes lettres dont le thème est… Double et Pseudos. Est-ce bien Louis avec qui j’ai parlé ?
En 2000, Pascale Millot a livré un reportage très documenté dans L’actualité intitulé Réjean Ducharme : enquête sur un fantôme. J’ai eu un mal fou à retracer l’ex-journaliste qui est devenue depuis professeure de littérature québécoise au cégep. Est-ce un hasard ? Elle se rappelle avoir travaillé trois mois sur ce sujet qui l’a hantée jour et nuit. Plus elle avançait dans son enquête, plus elle avait, comme moi, le sentiment de ne pas avoir le droit d’avancer. Un travail fouillé et douloureux où le hasard a permis à la journaliste de rencontrer des gens qui lui ont raconté les anecdotes sans conséquence d’un type normal qui vit une vie comme les autres, loin du poids futile du vedettariat.
Comme si finalement il n’y avait rien à raconter.
J’ai également parlé avec Louis-Philippe Ouimet, journaliste à Radio-Canada. Ce dernier porte encore en lui les marques du travail colossal qu’il a fait en 2011 pour réaliser un reportage à l’occasion des 70 ans de Ducharme. On sent l’admiration du journaliste pour l’auteur, sa passion pour la littérature, mais dès que vient l’occasion de se rapprocher de l’homme, c’est la confusion qui prend le dessus sur les confidences. M. Ouimet a passé neuf mois à peaufiner son reportage. Il a réussi à retracer d’anciens amis de Réjean Ducharme. Il a mis la main sur ses manuscrits originaux. Il a parlé avec Claire Richard, sa conjointe, avec Rolf Puls, son éditeur, avec Robert Charlebois… Chaque rencontre est une pierre de plus au rempart qui protège l’écrivain.
Mais contre quoi le protège-t-on ? Contre qui ? « Il n’avait pas le choix » m’a répété plusieurs fois Louis-Philippe Ouimet. De quel choix voulait-il parler ?
Je ne le saurai jamais.
Entre ceux qui se rapprochent de Ducharme et ceux qui le défendent, on sent une sorte de mimétisme. Plus on est sur le point de toucher au mythe, moins on a envie de le dévoiler.
Le fantôme inspire. Éric Samson, rédacteur en chef web d’URBANIA et créateur de projets improbables, a eu l’idée d’imprimer « Je suis Réjean Ducharme » sur des T-shirts lorsqu’il œuvrait à la cultissime émission La Swompe de CISM. Des centaines de quidams affirmant « Je suis Réjean Ducharme » se promènent désormais dans les rues de Montréal. Qui sont-ils réellement ?
Robert Soulières, éditeur et auteur, me raconte qu’il a travaillé avec Réjean Ducharme dans une imprimerie de St-Jérôme au début des années 1960. Le bonhomme était tellement timide et discret que le volubile Robert n’a plus aucun souvenir de son collègue. Il était pourtant là.
Une existence qui s’efface. Et l’œuvre pour seules traces.
La première fois que j’ai entendu une chanson de Réjean Ducharme, je croyais qu’elle avait été écrite par le chanteur néerlandais Raymond Van Het Groenewoud. Je devais avoir 17 ou 18 ans. Je vivais loin de Montréal. Je ne savais pas qui était Ducharme. Je ne connaissais pas le Québec. Et Raymond Van Het Groenewoud chantait au Pinkpop Festival une reprise de Robert Charlebois. Je suis tombé en amour avec la chanson…
Da’s al tien jaar da’k in ‘t vak zit
‘k Heb gezongen in Aalst, Peutie, Zwevezele en Genoelselderen
‘k Heb zalen doen vollopen, ‘k heb ook zalen doen leeglopen
‘k Heb succes gekend, ‘k heb ellende gekend
‘k Heb toejuichingen gehad, bloemekes, verzoeknummers
AC/DC, Cherie, Een bakske vol stro
Ik weet niet waarom, ik weet niet hoe ‘t komt
Maar artiesten hebben meestal maar een verzoeknummer
J’veux de l’amour, j’veux de l’amour
Waar ik ga, waar ik sta
Voor ik sterf, voor ik verga, j’veux de l’amour
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Ça fait dix ans qu’j’fais c’métier-là
J’ai chanté à Longueuil, à Vaudreuil, Repentigny, Lavaltrie
J’ai rempli des salles, j’en ai vidé aussi
J’ai eu ma part de succès, j’ai eu ma part d’ennuis
J’ai eu des bravos, des choux
J’ai eu des demandes spéciales
“Strangers in the night”, “Feelings”, “Mexico”
J’sais pas pourquoi, J’sais pas comment ça se fait
Les artistes font jamais de demandes spéciales
J’veux d’l’amour, j’veux d’l’amour!
Au moment que je l’dis
À la place que je suis, j’veux d’l’amour!
Ce n’est qu’en faisant mes recherches pour cet article que j’ai découvert que Réjean Ducharme était l’auteur de la version originale en français. Son œuvre m’habitait donc depuis plus de 30 ans.
Il ne me restait qu’une seule chose à faire avant d’envoyer mon texte : contacter la conjointe de Réjean Ducharme. Je n’ai eu besoin de personne pour trouver le secret le mieux gardé du Québec. Le numéro de téléphone et l’adresse griffonnés sur un bout de papier ont traîné longtemps sur mon bureau. Claire Richard a tous les désagréments du vedettariat sans en avoir un seul des avantages. Comment vit-elle cette célébrité qui n’est pas la sienne ? Comment fait-elle pour demeurer contre vents et marées le dernier rempart de l’anonymat ? J’avais beaucoup de questions à lui poser. Elle pouvait devenir le personnage central de mon article. Je voulais surtout lui demander si elle en n’avait pas assez d’être ainsi sollicitée.
Le poids du secret a eu raison de mes ambitions.
En notant la dernière question que je voulais poser à Claire Richard, je me suis rendu compte que j’étais devenu le curieux qui voulait piétiner le jardin secret. J’ai jeté le papier avec l’adresse et le numéro de téléphone. J’ai pris mon vélo, il faisait beau. J’ai pédalé assez longtemps pour sentir la vie qui bat dans mes veines. Si je suis passé devant la maison de Réjean et de Claire, ce n’est pas par hasard. Je voulais m’assurer qu’elle existait vraiment. Je n’ai pas osé regarder si les rideaux étaient tirés. J’ai continué. Le vent d’automne a soufflé la promesse d’un hiver de force.
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1966
Publication de L’avalée des avalés chez Gallimard à Paris. Succès fulgurant. Réjean Ducharme a 24 ans. Il décide pour toujours de rester caché.
On raconte que c’est après avoir été refusé par l’éditeur québécois Pierre Tisseyre que L’avalée des avalés a été publié chez Gallimard à Paris. Ducharme dira plus tard dans une lettre que c’est Océantume qu’il avait envoyé à Tisseyre.
L’hebdo français Minute affirme que la photo de Ducharme serait celle d’un étudiant mort et que L’Avalée des avalés serait l’œuvre d’un diplomate.
Radio-Canada diffuse un reportage intitulé Qui est Réjean Ducharme ?
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1967
Publication de Le nez qui voque.
Dans Les Nouvelles Littéraires, un journaliste assure que derrière le nom de Ducharme se cache l’écrivain Naïm Kattan.
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1968
Publication d’Océantume.
Il y a confusion sur l’ordre d’écriture et de parution des livres. Son deuxième roman serait sorti en premier, le troisième en deuxième et le premier en troisième.
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31 décembre 1969
La Société en nom collectif ESPACE ROCH-PLANTE (RÉJEAN DUCHARME) est enregistrée au Québec. Aucune idée de ce que c’est.
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1970
Robert Charlebois sort l’album Un gars ben ordinaire avec deux chansons écrites par Réjean Ducharme, un gars pas ordinaire.
Charlebois prétend l’avoir rencontré dans un bar topless. Il raconte aussi qu’il a reçu par la poste une enveloppe fermée avec du tape dans laquelle il a trouvé des textes signés Réjean Ducharme.
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1980
Parution d’une nouvelle photo un peu floue avec deux chiens.
Myrianne Pavlovic publie L’Affaire Ducharme, dans la revue Voix et Images sur la littérature québécoise.
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Années 1980
Sous le pseudonyme de Roch Plante, Réjean Ducharme réalise des collages et des montages qu’il appelle les Trophoux. L’alias n’est pas plus visible que l’original.
Certains prétendent que Réjean Ducharme est Luce Guilbeault, une comédienne décédée en 1991.
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1983
Claude Godbout réalise Réjean Ducharme l’illusionniste.
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1985
Un article du magazine de la Bibliothèque nationale du Québec soulève la possibilité que Constant Lavallée, un artiste sans biographie, soit un des pseudonymes de Réjean Ducharme.
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1988
Je rencontre une Québécoise qui me fait lire L’Avalée des avalés.
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1991
La Presse publie l’article Et si Ducharme n’était pas Ducharme.
Jean-Philippe Duval (Dédé à travers les brumes, Unité 9) réalise le docu-fiction La vie à Ducharme.
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1997
L’entreprise ESPACE ROCH-PLANTE (RÉJEAN DUCHARME) est inscrite au registre des entreprises du Québec dans le secteur d’activité « Cabinets de médecins généralistes/Exposition d’œuvre d’art ».
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1999
Publication de Gros mots, son dernier roman. L’éditeur fait circuler la photo d’un homme, le visage caché sous un chapeau. Est-ce Réjean Ducharme ?
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2007
Un colloque universitaire se penche sur le paradoxe Réjean Ducharme.
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Mardi 30 septembre 2014
Le matin où j’envoie la première version de cet article, je reçois une invitation à une causerie sur les mystères qui entourent l’œuvre de Réjean Ducharme. Un contretemps m’empêche d’y aller.
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Réjean Ducharme a publié neuf romans, quatre pièces de théâtre, deux scénarios de films, une adaptation d’un oratorio-ballet de Brecht/Weill, une trentaine de paroles de chansons, des centaines d’œuvres visuelles sous le nom de Roch Plante. Il a obtenu trois Prix du Gouverneur général, le Prix Génies du meilleur scénario original et une dizaine d’autres prix.
Pour lire un autre texte du Spécial Anonymat, Je est un autre par Éric Samson.